mercredi 25 septembre 2013

Harcèlement Sexuel - Avertissement de déclencheur

Aujourd'hui est ma 100e entrée. Pas le 100e événement sexiste, mais je tenais tout de même à le souligner avec un sujet qui me tient particulièrement à coeur, les agressions sexuelles.

Une femme que je côtoie est arrivée l'autre jour et avait l'air morose. Je lui ai demandé ce qui se passait. Elle m'a raconté l'histoire suivante:

Il y a 2 jours au travail, un de mes collègue s'est mit à me masser les épaules. Je me sentais pas trop à l'aise, mais je savais pas quoi faire. Il a descendu ses mains sur mes hanches et s'est mit à me donner des becs dans le cou. Là j'ai mis ma limite. Je suis encore sous le choc. Je travailles pas là depuis longtemps, je sais pas trop quoi faire. Je vais en parler au patron cette semaine. 

Déjà qu'il se mette à lui masser le cou sans lui demander son avis, c'est problématique. Encore une fois le corps des femmes comme propriété publique. Ton corps est là, devant moi, j'y ai droit, je me sers. Puis, l'évolution vers un contact très intime et sensuel, encore une fois, sans son consentement.

(Je sais que je répète souvent le mot encore et l'expression encore une fois. Il s'agit là pour moi d'une façon d'illustrer comment le sexisme est aussi une torture de la goutte d'eau. Que la répétition crée en partie la problématique)

Ce que ma connaissance a vécu est du harcèlement sexuel, une des différentes formes d'agression sexuelle. Oui, un geste unique peut constituer du harcèlement. 



Les agressions sexuelles sont un des crimes dont les femmes sont le plus victimes. C'est un crime invisible, tabou, banalisé. Un crime où l'on blâme les victimes et justifie l'agresseur. Un des crimes qui laisse le plus de traces psychologiques. La psychologue Pascale Brillon, spécialiste des troubles post-traumatiques, compare le trauma d'une agression sexuelle à celui des soldats ayant fait la guerre. Ce n'est pas peu dire. 



Tout le monde ensemble. Brisons le silence. 

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