mercredi 17 avril 2013

Pour le 16 avril

Lors d'une discussion au sujet du drame qui s'est déroulé à Boston il y a quelques jours, j'ai exprimé mes craintes pour mon frère qui fera le marathon d'Ottawa dans quelques semaines. On m'a répondu sur un ton professoral qu'ils (sous-entendu les personnes qui commentent des actes terroristes) ne re-commettent pas leurs actes dans le même type d'événements. J'ai demandé à la personne si elle avait étudié à Quantico (base de formation pour les futurs agentEs du FBI). Elle m'a répondu par la négative.

J'utilise cette interaction comme exemple parce que, bien que le commentaire de la personne n'était pas sexiste, son attitude est de celles qui alimente les inégalités femme-homme au niveau des communications. 

Les hommes apprennent à considérer leur opinion, peu importe leur niveau de connaissance dans le domaine discuté, comme étant experte, objective et vraie et à l'exprimer ainsi. Les femmes apprennent à considérer leur opinion comme étant probablement non pertinente, subjective et à se remettre en doute. Ces socialisations contribuent à développer une perception biaisée des discours des gens selon leur genre et désavantagent  énormément les femmes. Effectivement, cela leur cause à être moins prises au sérieux lors de discussions de groupe, désavantagées lors d'entrevues professionnelles,  moins confiantes en leurs opinions, leur intelligence et leurs connaissances. Si on ajoute que les croyances en les compétences influence énormément les résultats, on peut allonger la liste des conséquences négatives pour les femmes de ces socialisations. 

La réponse de la personne avait aussi pour effet de nier mon senti. Un autre message qui est régulièrement envoyé aux femmes est que leurs émotions sont frivoles et excessives. Ce genre de réponse alimente aussi cette tendance. 

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