samedi 6 avril 2013

Laissez-moi parler (à lire sur l'air de Laissez-moi danser de Dalida)

Pendant un changement de quart au travail, nous parlions d'une cliente qui venait de se faire avorter. 

Étant sexologue et ayant déjà subi un avortement, je suis probablement l'employée la plus qualifiée du centre sur le sujet de  l'avortement et de ses conséquences. Malgré cela, mon collègue a donné plus de crédit à sa propre opinion, n'a pas considéré pertinent de profiter de mon expertise et a même manqué de respect à mon endroit en me coupant la parole à chaque fois que j'ai tenté de m'exprimer. Au bout du compte, je n'ai même pas pu donner toute l'information que je voulais afin d'aider mes collègues à aider la cliente.

Un comportement comme le sien est encore une pratique répandue dans de nombreux milieux. Il est encore difficile comme femme faire de se faire entendre dans des contextes de groupe et de travail. On nous accorde non seulement moins de temps de parole mais on y accorde aussi moins de crédit.

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