lundi 29 juillet 2013

Mais

Mais: ce mot est une conjonction utilisée afin d'indiquer une différence, une opposition, une précision, une objection ou une transition.

Dans mon expérience, lorsque ce mot est précédé de l'expression d'une négation identitaire (Ex.: Je ne suis pas raciste mais) il signifie en fait que la négation précédement exprimée est fausse. En effet, les gens semblent être conscients, jusqu'à un certain degré, d'exprimer une idée emprunte de préjugés et veulent s'en détacher par une décharge préventive.

Ainsi, lorsque je reçois un message courriel sur mon site de rencontre qui me dit: je sais que je n'entre pas dans les critères que tu as sélectionnés mais... 

Tout ce que j'entends quand le lis dans la suite c'est ''mais je m'en fous''. Je n'entre pas dans tes critères, mais tu entres dans les miens et cela est bien plus important pour moi que ce que toi tu peux vouloir ou pas. Non seulement cela, mais je sais mieux que toi ce que tu veux. En effet, je n'entre pas dans tes critères en général, mais moi, je suis une exception et tu vas changer d'idée à mon contact. On ne se connaît pas, mais en lisant ton profil je sais, moi, que je vais te plaire malgré que je n'entre pas dans tes critères.

La personne démontre un flagrant je m'en foutisme de ce qui est important pour moi et se positionne en experte de moi, malgré qu'elle ne m'a jamais contacté. Cela m'arrive très fréquemment de recevoir ce genre de messages, et uniquement de la part d'hommes. Mes  limites sont dépassées malgré qu'elles soient très claires. 

Ayant plusieurs connaissances ayant aussi des profils sur des sites de rencontre, je sais que cette expérience est largement partagée par d'autres femmes. Femmes qui elles, souvent, se torturent devant le contenu des messages qu'elles souhaitent envoyer afin de s'assurer de plaire et de respecter l'autre.

1 commentaire:

  1. «Femmes qui elles, souvent, se torturent devant le contenu des messages qu'elles souhaitent envoyer afin de s'assurer de plaire et de respecter l'autre.»

    - Oh que oui. Sans compter tous les verbes au conditionnel, les «un peu» et les «je peux me tromper» qui sortent spontanément, socialisation oblige.

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