vendredi 12 avril 2013

Non non, j'insiste

Pendant le changement de quart au travail, on m'a dit que lors de l'arrivée du nouveau résident, on devrait aller porter ses effets dans l'entreposage derrière la maison. 

À son arrivée, le client a déposé son sac par terre et m'a dit qu'il devrait aller le porter à l'entrepôt. Je lui ai répondu que j'allais le mettre dans un sac de plastique, l'identifier à son nom et aller le porter moi-même à l'entreposage, puisque les résidents n'y avaient pas accès. Il a insisté pour aller le porter lui-même, puisque le sac était très lourd. Je lui ai répondu en souriant que c'était correcte, que j'étais très forte. Il a dit ne pas en douter. Avant que je parte pour l'entrepôt, il a réitéré son offre de porter le sac pour moi. 

Sa première offre d'aide occulte mon autorité par rapport aux règles du centre. Elle présume aussi de mon incapacité a porter de lourdes charges. 

Son insistance nie la validité de ma réponse, en plus de souligner sa perception de ma faiblesse. 

Effectivement, peu de temps avant d'insister pour m'aider, il affirmait me croire lorsque je disais être forte. De deux choses l'une. Soit il m'a menti ouvertement et ne croit pas que je suis forte, ce qui me questionne sur les raisons de son mensonge. Soit il croit en ma perception de ma force mais croit cette perception fausse. D'une façon où d'une autre, en ce qui me concerne, il croit plus en sa vision de moi qu'en ma vision de moi. 

Sa deuxième insistance multiplie les éléments sus-mentionnés. 

Cette attitude infantilisante et qui brime l'autonomie est malheureusement pratique courante lorsqu'on parle de la force physique des femmes.

J'ai déjà abordé le sujet, je ne me répéterai pas, mais je vous invite à aller lire l'entrée intitulée Charges Lourdes

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